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jeudi 16 octobre 2008

"L'Automne Autrement" en pays d'Auray

L'automne Breton, c'est l'explosion des couleurs.
Avoir la chance de voir se lever la brume sur l'étang au soleil du matin, ou admirer les différents bleu du ciel (et gris aussi, ne pas mentir!) et de l'eau...le tout sur fond de feuillage orangés, jaunes ou miroitant comme l'or...

L'automne breton dans le pays d'auray, c'est aussi l'organisation de nombreuses manifestations pour aller en douceur vers l'hiver.
J'ai particulièrement été sensible à l'organisation du 6ème salon de l'Huître et du Chocolat...dégustations et concours dans les deux domaines, de quoi se régaler (du 28 au 30 octobre)!
Et puis évidemment à toutes les randonnées qui vont se faire sur les mois d'octobre et novembre, qui seront commentées et donc très intéressantes.

Pour n'en citer que quelques unes:

Samedi 25 octobre: Circuits de la Ria d'Etel (Locoal Mendon) de villages en chemins creux.

Dimanche 26 octobre: Circuit de la Ria d'Etel (Belz) entre campagne et Ria/ Circuit des mégalithes (Carnac ou Plouharnel) à la découverte des mégalithes.

Jeudi 30 octobre au dimanche 2 novembre: Circuits des mégalithes et de la presqu'île (de Quiberon, qui d'autre?)

Rien de plus simple que de télécharger la brochure complète (52 pages) qui vous donne le programme riche et exhaustif des événements par ici...

Vous cliquez ICI et Hop, dans la machina!

[Nous avons quelques dates encore libres;-)]

jeudi 9 octobre 2008

Sur les traces de Georges...

Oui, absolument, Georges.
J'entends parler de lui à tous les coins de rue et même dans les bois...alors, j'ai l'impression de le connaître!
Chemin d'accès au village de Kerléano

Une impression seulement, car dès qu'il s'agit de chercher la vérité sur Cadoudal, Georges quoi, c'est une autre Histoire.

Alors, il me reste à prendre un lambeau de ce que je sais sur lui, pour en faire un bel habit de légende!

Chemin de Cadoudal

Un historien d'origine Locoalo-mendonnaise, aurait pu en dire plus...il l'a fait, tous les étés pendant 16 ans sur le chemin de Cadoudal, une balade indispensable à qui vient dormir à "Breizh Kiss". Mais Patrick Huchet, c'est lui, est parti sur les chemins de Compostelle, suivre une autre route. Si un jour je le rencontre, je l'interroge, promis.
Donc, Georges Cadoudal est un gars du coin.Du coin au XVIIIème siècle, bien sûr...
Cet après midi, je suis allée voir sa maison natale. On peut juger de la notoriété de sa famille en voyant ce manoir, bien différent de ce qu'il était à la naissance de Georges en 1771, ne serait ce que parce qu'il a d'abord, subsisté et ensuite été agrandi et restauré par un des frères de Georges, Joseph.

D'une famille de Laboureurs, classe sociale assez aisée dans cette Bretagne du XVIIème (le laboureur cultive sa terre et vend le produit de son labour, de même qu'il loue son matériel, à la différence du journalier, qui ne possède que ses bras et travaille au jour le jour), Georges est né le premier. De ses 9 autres frères et soeur, seuls 5 ont atteint l'âge adulte.

Georges est le contemporain de Bonaparte, il a deux ans de moins que lui, et leur histoire est liée.
Ce devait être un élève brillant puisqu'il a fait ses études au collège de Vannes, où il put "faire ses humanités" comme l'on disait alors, c'est à dire, apprendre les langues anciennes comme le Latin et le Grec, ainsi que la philosophie; on acquérait une culture classique qui apprenait à penser, avec les anciens pour modèles ou référents (cela n'est plus possible de nos jours il me semble...oups, intrusion anachronique et hors de propos).

Au départ, avec ses amis, ses camarades, il paraissait enclin à suivre les idées nouvelles de la République. Mais la Constitution Civile du Clergé, dans une région éloignée par la langue et la culture des actes de la capitale Parisienne, est mal perçue. La majorité des prêtres se déclare contre cette constitution et devient réfractaire. La population les soutient et très vite, des soulèvements, des révoltes de paysans contre la constitution et autres levées d'impôts et d'hommes pour la "convention nationale" entraînent des incidents entre les Bleus Républicains et les Blancs Royalistes (si on n'est pas pour la république, on est pour le roi)

Les répressions terribles au fusil voire au canon puis à la guillotine ont certainement conforté Georges Cadoudal dans sa décision de rejoindre le mouvement Chouan de la Vendée. Il est emprisonné à 23 ans à Auray puis au Fort de Brest avec sa famille, où sa mère mourra en couches de son dixième enfant, celui-ci n'y survivant pas plus longtemps.

En 1794, Georges Cadoudal entre dans la clandestinité.

J'imagine qu'à partir de ce moment là, les amis, les frères, la géographie du pays d'auray, ont toute leur importance.


Route de la Forest

Pour se faire discret mais efficace contre la République, cet homme dit "fort comme un taureau" a choisi entre autres, Locoal, petite île de la Ria d'Etel, tout comme la Forest, en bout de Locoal pour se cacher et agir pour le rétablissement de la royauté.


Ses amis habitaient là, et il lui suffisait de sauter à bord d'une barque pour rejoindre n'importe quelle autre côte de la Ria pour s'échapper si besoin était. Imaginons:

"Yffig est à Pen Pont, il veille.

Un camarade est venu leur annoncer la veille que la patrouille du poste de Belz allait faire une percée dans l'île de Locoal et de La Forest au cours de la semaine. Ce refuge des prêtres réfractaire était depuis quelques temps un objectif à atteindre pour les soldats républicains.

Georges est chez Le Bayon, le passeur, à sauver quelques heures de sommeil. La journée d'hier a été rude, il a reçu une balle dans la jambe et doit récupérer suffisamment pour préparer l'arrivée de l'armée royaliste anglaise et celle des émigrées, prévue quelques jours après la Saint Jean. Cache de Cadoudal et ses hommes

A la moindre alerte, avec son état major, il peut aller se réfugier dans la cache fabriquée avec la pierre et la terre de la Forest. Le dernier rentré dans le trou les dissimulera avec un fagot de branches et de feuilles, déjà préparé à l'entrée. Un soldat arrivant au pas de charge ou à cheval ne remarquera pas cet assemblage.

De même, personne ne trouvera les trésors de guerre cachés par Cadoudal. Deux siècles plus tard, c'est sûr, quelques uns s'amuseront encore à chercher ce fameux champ triangulaire où l'un des trésors est dissimulé, dit-on. Même avec du matériel de Géophysicien...

Dedans

S'ils sont prévenus trop tard ou pris sur le fait, ils pourront toujours embarquer de l'une des petites plages qui sont faciles d'accès de la plupart des points de l'île. Et de là, rejoindre une côte plus hospitalière, ou une petite île de la Ria.

Tout le monde ici est vaillant à défendre, protéger et cacher les hommes de Cadoudal et les prêtres réfractaires. La terre bretonne est religieuse, on y parle une langue trop différente de celle de la capitale pour se comprendre, c'est comme une terre étrangère."

Aujourd'hui encore, le citadin, l'habitant de l'ancienne Lutèce, ne peut qu'être dépaysé. N'importe qui se rendant sur les traces de Cadoudal, sur le chemin qui porte son nom au petit matin, peut, en fermant les yeux, remonter le temps et comprendre, imaginer, la vie d'alors...

Ici, la vie est douce, le paysage tranquille, intact, c'est une chance pour nous d'y vivre, une occasion pour vous de le ressentir...
Sur les traces de Georges Cadoudal

Cliquez sur la photo, pour plus de photos!

Recherches et résumé fait avec les sources d'internet. Vous y avez accès sur les quelques mots d'apparence différente. J'ai peut-être fait des erreurs, si vous le souhaitez vous pouvez m'en faire part! Je rectifierai!

Graine de Pastel (point com)

, je vous en parlais déjà...Les carrés de cocagne à l'huile de Pastel sont là!

Pourquoi eux?

Je pourrais vous dire que depuis quelques mois d'utilisation, je n'ai que des satisfactions...

Ou, plus objectivement, que mettre un produit inoffensif sur soi, c'est rassurant!

Sur le site de Graine de Pastel, vous aurez toutes les explications sur la fabrication, la culture et les origines du Pastel en pays de Cocagne (tiens, oui, pays de Cocagne, savon de Cocagne, savez vous le lien? Encore une histoire dans l'Histoire!)

Je vous lis/écris la notice:

"...connu depuis l'Antiquité pour ses vertus cicatrisantes, le pastel concentre dans ses graines une huile exceptionnellement riche en Acides Gras Essentiels (40%), constituants vitaux de la peau et indispensables à son bon fonctionnement. Nutritive te protectrice, elle préserve sa douceur"..."ils préservent le taux d'hydratation de la peau, son rôle de barrière et prolongent ainsi sa jeunesse."

Aaaah, c'est donc pour ça que je n'ai pas vieilli depuis que j'utilise cette huile...merci maman!

Essayez les, ils sont pour vous!

samedi 4 octobre 2008

La Chapelle Sainte Marguerite.

Il y avait donc ces Croix.
En m'approchant de celle qui était fichée sur la chaussée de grosses pierres inégales et glissantes, avec ces habits qui n'habillaient que le vent, j'ai pensé à une mauvaise plaisanterie, un jeu de gamin, un défi genre "t'es cap ou pas cap?".
Quand même, de plus près je vis que les noeuds avaient été faits avec soin, solides, pour résister aux bourrasques, à la marée. Et le "bob" était bien clouté lui aussi, en trois points au moins.
Sans réponse, j'ai regagné ma voiture et ai repris le chemin de ma Home sweet Home.
Cette fois, je suis revenue par une route moins aventureuse, parallèle à la première mais mieux entretenue et plus fréquentée.
Et j'ai croisé Sainte Marguerite.
Enfin, pas elle, mais la Chapelle qui lui est dédiée.
Et là aussi, j'ai été surprise.

Pas vous?
Depuis toute petite et les histoires de Saints et Saintes que j'avais lues au "Caté" avec Frère Miguel, je gardais le vague souvenir de gens pieux, pauvres ou martyrs, ayant souffert toute leur vie.
Et là, j'apprenais que Sainte Marguerite avait été d'abord Reine d'Ecosse.
Rien que ça. Je devais donc chercher.
Quelques photos après, je suis (enfin) rentrée chez moi.

Sur cet ordinateur magique à la connaissance infinie, je découvris alors que la dite Marguerite avait 8 enfants (Cela devrait suffire à la sanctifier) et que son prénom signifiait "perle".
Tout ce que j'ai pu lire s'accorde sur le point de la grande modestie de cette reine, qui nourrissait chaque jour les orphelins alentour; on la surnommait "providence des pauvres", quitte à effrayer les financiers du royaume qui devaient voir d'un oeil moins convaincu la générosité de la souveraine.
Le 14 août a lieu le "Pardon de Sainte Marguerite".
En Bretagne on dit "Pardon" pour pèlerinage.
Ils sont assez suivis encore, celui de la Chapelle saint Jean près de chez moi attire foule.
Et donc, un Pardon, qu'y fait-on?
En dehors de la convivialité d'un tel événement, je crois que l'on peut à la fois demander pardon pour ses fautes et faire des voeux, des souhaits.
Ainsi, lorsque mon "guide" Jean Paul Rieux me dit que l'habitude était de laisser un objet, un ex-voto, pour remercier ou prier Sainte Marguerite, au pied des croix de Mané Beniguet, je compris que la tradition perdurait encore, peut-être.


Terre de Bretagne, Terre de légendes et de croyances mêlées...

mercredi 1 octobre 2008

Les Trois Croix, et un peu d'Histoire!

Alors voilà.
C'est parti d'une photo.
Dans les années soixante, une photo témoigne de la présence de quatre croix.
Jean Paul Rieux a eu cette photo entre les mains, par un copain.
Curieux, intéressé par l'histoire de sa région il a pu reconstituer l'origine de ces croix, pour finalement les remettre en place il y a deux ans.(ouf, l'honneur est sauf, la dernière fois que j'avais mis le nez de ce côté de l'étang, c'était il y a 3 ans)


Celle qui a résisté le mieux, est celle dont parle l'inventaire général du patrimoine culturel de Bretagne: la croix dite "du soldat".
C'est facile, mais c'est bien peu n'est ce pas?
Au nombre des guerres Européennes...

Ce soldat là était un Bleu. Un des ennemis de Georges Cadoudal le Chouan, dont on fait une légende par ici.
Ce soldat donc, a été décapité dans l'anse de Kerguen à Belz, et son corps jeté à la mer, montante.
Retrouvé dans cette anse le long du chenal Saint Jean, il est enterré sur place sans doute par les habitants.
Ça, vous le saviez déjà, si vous avez lu Marcus.

Mais qu'en est-il des trois autres? Difficile de joindre Jean Paul Rieux, mais une fois que j'y suis parvenue, c'est une mine sur l'histoire de ce pays.

En fait, la croix présentée dans l'inventaire du patrimoine a été restaurée en dépit du bon sens. Seules comptent celles qui perpétuent la présence des croix précédentes, dont on peut encore voir les bois écorchés et usés, dépasser de la vasière.( à droite de la croix "habillée")

A l'origine donc, seulement trois croix. La croix en "dur" en ciment moulé est restée par respect pour ceux qui ont voulu garder une trace, sans avoir les connaissances exactes de l'histoire.

Dans les Trois croix, celle du soldat dont je vous rappelais l'histoire, et les autres, sans doute celles d'autres combattants morts dans les mêmes conditions: la lutte fratricide entre ceux qui voulaient restaurer la monarchie et les Républicains.
La bataille de Quiberon marque un moment important dans la lutte entre les Blancs (royalites) et les Bleus (Républicains);

Au départ, une victoire certaine est prévue avec l'arrivée de l'armée royaliste Anglaise (avec les émigrés) en baie de Quiberon, mais une lutte interne dans le commandement des Blancs fini par profiter aux Républicains.
Un très bon résumé de cette bataille, de ce quasi siège de Quiberon est
fait ...

Défaite des Royalistes?
Oui, mais dès août 1795, Cadoudal réorganise une armée Chouanne dans l'Ouest et les guerres continuent entre les blancs et les Bleus. Ni Locoal, ni Mendon ne font exception et les exactions continuent entre les bourgs voisins, de Belz ou Landaul par exemple.

Jean Paul Rieux m'a rapporté l'histoire de ce Chouan qui était poursuivi par un cavalier Bleu.
Imaginez le paysage d'alors, pas très différent de celui que je connais aujourd'hui: des landes, des bois, des vasières entrecoupées de langues de terres, de l'eau souvent et pas encore de ponts ni de route.
Le Chouan est poursuivi, il court à travers cette terre qu'il connaît, il sait où passer pour aller plus vite et devancer son poursuivant. Il contourne les obstacles, évite les trous d'eau...
Le cavalier est proche, son cheval souffle fort pour sauter par dessus les branches, les flaques qu'il peut apercevoir...
Mais le soldat tombe dans le piège de cette terre marécageuse et se fait embourber avec sa monture. Ils seraient restés sur place, dans leur gangue de boue durant 15 longs jours avant que leurs corps ne soient dégagés puis finalement enterrés selon la coutume.

Ainsi, les Croix de Mané Beniguet font partie intégrante de l'Histoire et de l'histoire...
Avez vous remarqué les oripeaux attachés à l'une des croix?
De près, j'ai bien vu qu'il s'agit d'un couvre chef et d'un tee-shirt, attachés l'un avec des punaises, l'autre noué avec un collant.

Plaisanterie de jeunes en révolte?
Je vous laisse chercher quelques scenari possibles...et je reviendrai (peut-être) avec une solution...

(plus de photos dans l'album du bandeau de droite, vous cliquez et hop!)

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